
Vous êtes plaignant ou poursuivi dans une procédure disciplinaire une procédure disciplinaire devant l’Ordre des médecins ?
Consultez un avocat : Avi Bitton Avocats – 01 46 47 68 42 – avocat@avibitton.com
Définition : le droit disciplinaire médical est l’ensemble des sanctions disciplinaires définies préalablement et prononcées par la Chambre disciplinaire de première instance de l’Ordre des médecins, en violation des devoirs prescrits par le Code de déontologie médicale.
Juridiction disciplinaire : objet et organisation
La procédure disciplinaire des médecins est assurée par la juridiction disciplinaire de l’Ordre des médecins.
Il s’agit d’une mission de service public, l’Ordre national des médecins devant veiller « au maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l’exercice de la médecine et à l’observation par tous ses membres, des devoirs professionnels ainsi que des règles édictées par le Code de déontologie » (art. L4121-2 du Code de Santé Publique).
En raison de cette mission, l’Ordre des médecins dispose d’une juridiction interne.
Cette juridiction est autonome par rapport aux juridictions pénale ou civile. En effet, la procédure disciplinaire sanctionne le médecin qui a commis un éventuel manquement déontologique, mais ne protège pas les intérêts particuliers de la victime. Ainsi, la juridiction disciplinaire de l’Ordre national des médecins ne prononce que des sanctions prévues par le Code de Santé Publique, il n’y a donc aucune réparation matérielle (indemnités au plaignant, …). Pour défendre ses intérêts particuliers, la victime devra engager une procédure pénale et/ou une procédure civile.
Les dispositions énoncées par le Code de déontologie médicale comprennent notamment les devoirs généraux des médecins, les devoirs envers les patients ou encore les critères d’exercice de la profession.
Saisine de la juridiction disciplinaire
Concrètement, l’article R.4123-2 du Code de Santé Publique prévoit que l’action disciplinaire contre un médecin ne peut être engagée que par :
– le Conseil national ou le conseil départemental de l’ordre au tableau duquel le praticien poursuivi est inscrit à la date de la saisine de la juridiction : le conseil agit de sa propre initiative ou à la suite de plaintes formées notamment pas des patients, des organismes locaux d’assurance maladie obligatoire, des associations de défense des droits des patients, etc. ;
– le ministre chargé de la Santé, le préfet du département dans le ressort duquel le praticien est inscrit au tableau, le directeur général de l’agence régionale de santé dans le ressort de laquelle le praticien est inscrit, le procureur de la République du tribunal dans le ressort duquel le praticien est inscrit ;
– un syndicat ou une association de praticiens.
Audience de conciliation
Une fois la plainte déposée devant le conseil départemental de l’ordre, une réunion obligatoire de conciliation est proposée entre le plaignant et le médecin. Deux cas de figure se présentent alors :
– soit l’audience aboutit à conciliation : un procès-verbal de conciliation est dressé. Ce procès-verbal signe la fin de la poursuite du praticien par le plaignant. Toutefois, le conseil départemental peut choisir de poursuivre le praticien.
– soit l’audience n’aboutit pas à conciliation : le conseil départemental transmet la plainte à la chambre disciplinaire de première instance avec un avis motivé.

Chambre disciplinaire de première instance
Lorsqu’elle est saisie, la chambre disciplinaire de première instance vérifie la recevabilité de la plainte. Si celle-ci est jugée irrecevable, la plainte est rejetée. Si, au contraire, la plainte est jugée recevable, l’affaire est instruite par la chambre disciplinaire de première instance après désignation d’un rapporteur qui aura pour mission de recueillir les informations utiles à la manifestation de la vérité (art. R. 4126-17 du Code de Santé Publique).
Une fois saisie, la chambre disciplinaire de première instance dispose d’un délai de six mois pour statuer (art. L4124-1 du Code de Santé Publique).
Selon l’article R. 4126-13 du Code de Santé Publique, les parties peuvent choisir de se faire assister soit par un avocat, soit par un confrère inscrit au même tableau. La Chambre disciplinaire de première instance est présidée par un magistrat administratif et les assesseurs sont des médecins élus. L’audience devant la chambre disciplinaire de première instance peut donner lieur au rejet de la plainte ou à la condamnation d’un médecin. En cas de condamnation, plusieurs sanctions peuvent être prononcées : avertissement, blâme, interdiction d’exercice avec ou sans sursis, ou radiation.
Lorsque la plainte est rejetée, les parties perdantes peuvent être condamnées au paiement des frais irrépétibles exposés par le médecin, mais aussi au paiement des dommages et intérêts pour plainte abusive, ainsi qu’à une amende pour plainte abusive.
Lorsque l’audience aboutit à la condamnation du médecin, celui-ci est condamné au paiement des frais irrépétibles. Comme indiqué précédemment, il ne peut y avoir de réparation, la juridiction disciplinaire de l’Ordre des médecins n’ayant pas pour objet de protéger les intérêts particuliers de la victime, mais bien de maintenir le bon exercice de la profession médicale.
Recours
La décision rendue par la chambre disciplinaire de première instance peut faire l’objet d’un appel devant la chambre disciplinaire nationale, dans un délai de 30 jours suivant sa notification (art. R.4126-44 du Code de Santé Publique).
Un ultime recours contre la décision rendue par la Chambre disciplinaire nationale peut être formé devant le Conseil d’État dans un délai de deux mois suivant sa notification.
Vous êtes partie à une procédure disciplinaire devant l’Ordre des médecins ? Consultez un avocat : Avi Bitton Avocats – 01 46 47 68 42 – avocat@avibitton.com
Revue de presse :
- – Audition de Avi Bitton, Avocat, sur le projet de réforme de en matière de crimes sexuels (vidéo), Assemblée nationale (Délégation aux droits des femmes), 19 décembre 2017.
- « Comptes 2012 du Barreau de Paris : la Cour de cassation confirme leur annulation », Dalloz Actualités, 6 octobre 2017.
- « Scandale au barreau de Paris – Avi Bitton : “Il faut que la justice enquête » (version PDF), Le Point, 25 septembre 2017.
- « Fraude fiscale : une première relaxe dans le dossier Falciani – Avi Bitton », Le Figaro, 31 mai 2017.
- « La petite affaire Bettencourt qui agite le Barreau de Paris », Nouvel Obs, 16 avril 2017.
- « Le crime de Maincy », émission ‘L’heure du crime’, RTL, 2 février 2017.
- « Sans mobile », reportage 7 à 8, TF1, 22 janvier 2017.
- « Assassinat de Marie : 20 ans de réclusion pour la mère – Avi Bitton Avocat », La République de Seine-et-Marne, 9 janvier 2017.
- « Une femme condamnée à 20 ans de prison pour l’assassinat de sa fille », L’Express, 9 janvier 2017.
- « Une mère accusée d’avoir étouffé sa fille devant les assises », Libération, 4 janvier 2017.
- Interview de Avi Bitton (audio), Radio France, 4 janvier 2017.
- « La maman accusée d’avoir tué sa fille passait passait pour une bonne mère », Le Parisien, 4 janvier 2017.
- « Une mère soupçonnée d’infanticide jugée aux assises », Le Point, 3 janvier 2017.
- « Le beau-père violeur condamné vingt ans après les faits », Le Parisien, 7 décembre 2016.
- « L’aide juridictionnelle pour les terroristes remise en cause ? » (vidéo), I-Télé, 23 novembre 2016.
- « Ils se battent pour que les terroristes remboursent leurs frais de défense », L’Express, 23 novembre 2016.
- « C’est quoi, encore, cette affaire Deschamps ? », So Foot, 17 avril 2016.
- « Sur la piste des millions du Bâtonnier », Canard enchaîné, 23 mars 2016.
- « Manuel de survie en situation de chantage », So Foot, 16 octobre 2015.
- « L’ancien pompier condamné à 8 ans de prison pour avoir tenté de tuer sa compagne », La République, 3 octobre 2015.
- « Huit ans de prison pour avoir tenté de tuer son ex », Le Parisien, 2 octobre 2015.
- Interview de Avi Bitton sur l’affaire Dominique Strauss-Kahn – Carlton de Lille, France 24 TV, 12 juin 2015.
- « Du rififi à l’Institut Curie », L’Express, 21 mai 2015.
- « Tempête au barreau de Paris autour des avocats commis d’office », L’Express, 10 avril 2015.
- « Un concert de punk annulé pour ‘incitation au viol’ », Le Monde, 26 mars 2015.
- « Can Paris or any other city really sue a TV station – even if it is Fox News? », The Guardian, 23 janvier 2015.
- « Des victimes de viol réclament un nouveau procès », L’Express, 3 mars 2014.
- « Exclusif. Affaire Dieudonné : des appels aux dons illégaux ? », Le Point, 5 janvier 2014.
- « L’inceste », interview BFM TV (journal 12-15), 28 janvier 2014.
- « Loi sur la prostitution : l’inquiétude des policiers », interview I-Télé (Galzi jusqu’à minuit), 4 décembre 2013.
- « Non-lieu pour DSK contre renvoi en correctionnelle : qui a raison dans l’affaire du Carlton ? », France TV Info, 8 août 2013.
- « Condamnation de la société J. par la Cour d’appel de Paris le 10 avril 2013 », Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT), 10 avril 2013.
- Interview de Avi Bitton sur la condamnation de la Natixis pour discrimination raciale, France Inter, 28 décembre 2012.
- Interview de Avi Bitton sur la condamnation de la Natixis pour discrimination raciale, I-Télé, 28 décembre 2012.
- « Natixis condamnée pour discrimination raciale envers un de ses cadres – Cabinet Avi Bitton », Le Monde, 27 décembre 2012.
- « Jean-Claude Biguine sous le coup d’une enquête pour abus de biens sociaux », Les Echos, 18 octobre 2012.
- « Vers la fin de la peine de mort ? », Debate, France 24 (anglais), interview de Me Avi Bitton sur l’abolition de la peine de mort dans le monde, 11 octobre 2012.
- « Les auto-entrepreneurs », interview de Me Avi Bitton sur le délit de travail dissimulé, L’écho des lois, La Chaîne Parlementaire – LCP, 13 octobre 2012.
- « Chronique hebdomadaire d’une violence quotidienne », Le Point, 7 septembre 2012.
- « Ruinée par un virement, elle assigne sa banque », Le Parisien, 14 juin 2012.
- « Harcèlement au travail », Aligre FM, 20 avril 2012.
- « Condamnation pour harcèlement sexuel d’un fleuriste parisien par le Conseil de prud’Hommes de Paris », site de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), 12 mars 2012.
- « Les avocats au secours des juges », Le Point, 20 février 2012.
- « DSK bientôt confronté à Tristane Banon », Le Figaro, 23 septembre 2011.
- « Affaire Anne Caudal : peut-on juger son assassin mort ? », Sud Radio, 30 août 2011.
- « Un homme en détention pour avoir transmis sciemment le sida », Le Monde, 3 août 2011.
- « Attentat de Marrakech : le sort des victimes est entre les mains de la justice marocaine », L’Express, 30 juillet 2011.
Vous êtes plaignant ou poursuivi dans une procédure disciplinaire une procédure disciplinaire devant l’Ordre des médecins ?
Consultez un avocat : Avi Bitton Avocats – 01 46 47 68 42 – avocat@avibitton.com
Suivez-nous: